Les stéréotypes se font de vieux os - Les mères ne veulent pas rester à la maison, même pour des piécettes - Sommes-nous plus moraux que nous le pensons ? - Le Podcast Les Maux Bleus pour aider à la santé mentale - Je vous partage très longtemps après tout le monde les recommandations de prise en charge du TDAH de l’HAS


Un des stéréotypes de la vieillesse est qu’on met plus de temps à se souvenir de trucs. Mais est-ce vrai ou une production du stéréotype ?
S’il se trouve que l’on met plus de temps à se souvenir en vieillissant, alors l’âge de l’expérimentateur ne devrait pas influencer la vitesse de rappel de mots.
Au contraire, si le temps mis pour se rappeler des mots change en fonction de l’âge de l’expérimentateur, cela signifie qu’il y a un lien entre le stéréotype et le rappel.
Et c’est effectivement le cas. Dans une étude agrégeant les résultats de milliers d’expérimentations, il y a un lien positif entre l’âge de l’examinateur et le temps de rappel.
Plus l’expérimentateur est âgé, plus il indique que le participant se rappelle rapidement les informations en mémoire (une liste de 10 mots à retenir). Les participants ayant en moyenne 68 ans, les expérimentateurs entre 19 et 83 ans avec une moyenne de 54 ans.
Ainsi, l’âge de l’expérimentateur joue un rôle sur les performances des participants âgés qui sont moins menacés lorsque l’expérimentateur est, lui aussi, âgé, que si les expérimentateurs sont plus jeunes.
À noter que les chercheurs ont testé des différences entre pays, mais n’ont rien trouvé : il semble que le stéréotype soit largement partagé dans toute l’Europe.
Après la naissance, on (pas moi, j’ai pas assez d’abonnés qui donnent des sous) a offert 333 dollars par mois à des mères et observé si, grâce à cette somme FARAMINEUSE, les mères arrêtaient de bosser, et la réponse est non (toutes les lignes touchent 0 sauf une en bas qui est celle de la crise covid).
Si gagner 300 € de plus par mois ne réduit pas l’employabilité, est-ce qu’on peut sérieusement réfléchir à augmenter fortement le SMIC ?
Source : Sauval, M., Duncan, G. J., Gennetian, L. A., Magnuson, K. A., Fox, N. A., Noble, K. G., & Yoshikawa, H. (2024). Unconditional cash transfers and maternal employment: Evidence from the Baby’s First Years study. Journal of Public Economics, 236, 105159. https://doi.org/10.1016/j.jpubeco.2024.105159
Des chercheurs ont demandé à un peu plus de 3 000 personnes s’ils pensaient qu’ils pouvaient tricher à un test de mathématiques, puis ont regardé s’ils trichaient si on leur proposait de tricher (en leur disant qu’il y a un bug qui affiche la bonne réponse sur le site internet du test si on clique à un endroit, et donc svp il ne faut pas cliquer). Pour leur donner envie de tricher, on leur disait que s’ils ont plus de 10 bonnes réponses sur 15, ils auraient un bonus de payement.
Systématiquement, les participants ont moins triché que ce qu’ils pensaient. Ils ont également moins triché que ce qu’ils pensent que les autres ont triché (ils surestiment la prévalence de la triche générale). Cela me rappelle un de mes articles qui montrait que les personnes acceptent de donner leur sang plus facilement que ce qu’ils pensent de la population générale, et sont donc beaucoup moins égoïstes que ce qu’ils pensent l’être (https://osf.io/preprints/psyarxiv/hty6s). On avait appelé ça la surestimation de l’intérêt individuel. À noter que les chercheurs ont essayé de tester une nouvelle tâche pour montrer l’erreur de prédiction de moralité, mais que cette tâche n’a pas montré l’effet espéré.
Source : Bø, S., & Sjåstad, H. (2024). Revisiting the moral forecasting error – A preregistered replication and extension of “Are we more moral than we think?” Journal of Experimental Social Psychology, 115, 104662. https://doi.org/10.1016/j.jesp.2024.104662
Le podcast Les Maux Bleus a systématiquement posé 15 questions aux participants des émissions du podcast, sur leurs intentions avant leur participation, leur ressenti, les conséquences comportementales et leur rôle dans le partage de leur histoire. Si vous ne connaissez pas ce podcast, il “ aborde les différents aspects des troubles mentaux à travers le parcours de rétablissement de personnes qui y sont confrontées, directement ou indirectement. Ce podcast unique en son genre offre un espace bienveillant pour parler de sujets souvent tabous et mettre en avant un message d’espoir.”
58% des participants disent avoir participé pour créer du matériel de soutien pour les autres, et 50% pour faire prendre conscience du trouble mental.
Sur les 29 participants, 28 indiquent avoir ressenti un mieux être après le tournage de l’épisode, mais 9 ont ensuite dit avoir eu un impact très négatif, dont 3 ont eu besoin d’un soutien psychologique. 25 participants disent avoir eu envie de partager à nouveau leur histoire et 25 ont partagé l’épisode avec leurs connaissances.
En conclusion, les auteurs et podcasteurs indiquent que les participants ont été globalement heureux de participer au podcast et que cela a eu des conséquences positives pour eux par la suite. Cependant, une minorité des participants a mal vécu l’enregistrement et cela a eu des conséquences négatives pour eux, ce qui signifie qu’il y a des risques associés au podcast sur la santé mentale, qu’il ne faut pas négliger.
Source : Assessing the positive and negative impacts of sharing ones recovery narrative on a mental health podcast: insights from Les Maux Bleus cohort https://t.co/Uu0EHRC1UB
Lien vers le podcast : https://placedessciences.fr/nos-podcasts/les-maux-bleus/
Cette recommandation rappelle que le TDAH est un trouble ancien sur lequel on commence à avoir un recul important, notamment grâce aux gros efforts de recherche ces dernières années.
Les recommandations sont de faire un projet global, multimodal et pluridisciplinaire, ce qui est la manière polie de dire qu’il ne faut pas directement médicamenter.
Si médicamentation, on recommande le méthylphénidate, mais uniquement si la sévérité des symptômes et l’impact sur le quotidien de l’enfant est important. Pour le reste, vous avez l’arbre de décision ci-dessous :
Source :
Des chercheurs ont collecté des données des chercheurs qui existaient entre l’an 1000 et 1800 dans le milieu universitaire afin de dresser le portrait de la recherche en Europe.
Voici le résultat des universités les plus importantes entre 1000 et 1200 et entre 1200 et 1347 :
On y voit un déplacement de la France vers ce qui sera plus tard l’Italie.
Puis la période qui va jusqu’en 1526 avec l’arrivée du Saint Empire germanique :
Et une européanisation massive jusqu’en 1685 :
Et l’intensification jusqu’en 1800 :
Une nouvelle méta-analyse est sortie sur Psychological Bulletin. Elle cherche à examiner la relation entre l'utilisation des écrans électroniques et les problèmes socio-émotionnels chez les enfants. L'étude vise à répondre à deux questions fondamentales : l'utilisation des écrans entraîne-t-elle des problèmes socio-émotionnels, et les problèmes socio-émotionnels conduisent-ils les enfants à utiliser davantage les écrans ?
Le premier point qui m’a choqué dans cet article, c’est la différence d’écriture entre la partie résultat :
Specifically, children who engage with electronic screens were more likely to demonstrate later socioemotional problems (b = 0.06 [0.02, 0.11], n = 200,018, K = 117). Similarly, children with socioemotional problems (e.g., internalizing problems, externalizing problems) were more likely to increase their use of electronic screens (b = 0.06 [0.01, 0.12], n = 200,018, K = 117). The stability paths showed only small correlations within constructs over time (screen use: b = 0.13 [0.08, 0.19], n = 200,018, K = 117; socioemotional problems: b = 0.13 [0.05, 0.20], n = 200,018, K = 117).
Et ce qui est écrit dans le résumé :
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